Baros proche de Lyon
Milan Baros devrait être la première recrue lyonnaise du mercato. La venue à Lyon de l'attaquant tchèque d'Aston Villa, où il joue peu, ne serait plus qu'une question de jours. Le temps que les dirigeants des deux clubs s'accordent sur les conditions financières de la transaction. «J'ai vu son agent la semaine dernière», avoue Gérard Houllier, laissant entendre que les choses sont bien avancées. A 25 ans, Baros, que l'entraîneur lyonnais avait fait venir il y a six ans à Liverpool, présente un profil intéressant et possède l'avantage de pouvoir disputer la Ligue des champions.
L'arrivée de Baros à Lyon constituerait une certaine surprise dans la mesure où Houllier avait été clair à son encontre il y a quelques semaines. «Il ne viendra pas, je peux vous l'assurer. Je n'offre jamais l'opportunité de dire deux fois non.» A l'été 2005, juste après avoir gagné la Ligue des champions, le Tchèque avait refusé de répondre favorablement aux sollicitations de l'OL, qui avait finalement jeté son dévolu sur John Carew. «C'est la preuve qu'en football il ne faut jamais dire jamais», lâche Houllier. Devant l'urgence de la situation - avec les blessures de Benzema et Wiltord, Fred est le seul avant-centre valide - Houllier a été sensible à l'appel du pied du meilleur buteur de l'Euro 2004, quitte à mettre son amour propre dans la proche. «Son coup de fil a tout changé», confie le coach lyonnais.
Houllier veut aussi un mileu défensif
Le destin de Carew et Baros se croisera-t-il de nouveau ? Le Norvégien pourrait en tout cas faire le chemin inverse et signer à Aston Villa, même si le Werder Brême a déjà fait part d'un intérêt réel. Seule certitude : Baros ne sera pas la seule recrue lyonnaise du mercato. Un autre attaquant est attendu et les dirigeants ni Houllier n'ont tiré un trait sur la venue de Frédéric Piquionne. La blessure d'Alou Diarra, absent pour deux mois, a accéléré une urgence dans un autre secteur de jeu : le milieu de terrain défensif. L'entraîneur olympien a laissé entendre qu'il avait besoin d'un renfort. «Les dirigeants connaissent mon point de vue», s'est contenté de préciser Houllier, avant de rajouter : «Il y a deux mois, j'ai lancé un cri d'alarme. J'ai été entendu et je suis content que tout le monde au club fasse maintenant tout pour recruter.» A défaut de noms, un critère prioritaire se dégage : ce milieu devra pouvoir disputer les huitièmes de finale de la Ligue des champions, fin février et début mars, contre l'AS Roma, pour lesquels Diarra a déjà fait une croix. - Sylvain LARTAUD, à Lyon