lyon presque champion

HOULLIER : "LE TITRE EST GAGNE"
L'entraîneur de l'Olympique lyonnais, Gérard Houllier, a estimé, samedi après le match face à Nice (2-1) que «le titre de champion était gagné pour l'OL». «Nous avons quatorze points d'avance et nous pouvons être champions devant la télévision», a ajouté le technicien. Lyon se déplacera au Parc des Princes, dimanche prochain au lendemain du match Lille-Bordeaux que les Bordelais doivent impérativement gagner s'ils veulent mathématiquement prétendre encore à la première place du classement.

«Il reste un point. Honnêtement, nous avons pris une très bonne option. Si Bordeaux ne gagne pas à Lille nous seront champions avant d'entrer au Parc ce qui pour moi est vraiment quelque chose de spécial. Je ne vous donnerais pas le nom de notre hôtel car je veux préparer comme il faut le match contre Paris-SG. Je veux réussir ce match-là et ne pas faire comme Bordeaux qui en a pris trois au Parc», a poursuivi Gérard Houllier qui avait déjà été sacré champion de France dans ce stade alors qu'il était entraîneur de Paris-Saint-Germain en 1986 après une victoire de PSG aux dépens de Monaco. «Je ne veux pas perdre au Parc», a conclu Houllier. (AFP)



Rennes en C1 dès ce soir ?
Les matches nuls de Lens et de Lille (voir plus bas) samedi soir ont ouvert la porte à Rennes et Auxerre qui ont l'avantage de recevoir ce soir respectivement Sochaux et Le Mans. Le club breton, passé de la quinzième à la cinquième place en un mois et demi, est sur son petit nuage et ne sera pas en danger sur le papier devant Sochaux. Il pourrait même arranger ses affaires avec une huitième victoire consécutive qui le propulserait seul à la troisième place qualificative pour la Ligue des champions. Seul Lyon est parvenu à réaliser une telle performance (7 victoires de suite).

Auxerre - Le Mans, comme Lens - PSG l'a été samedi, sera également un duel direct pour l'Europe. L'AJA est objectivement mieux placée (6e contre 9e) mais se débat dans une atmosphère d'incertitudes, de non-dits et de non- prolongations de contrat sans véritable horizon. Les Bourguignons vivent également une crise de résultats qui arrive au plus mauvais moment, n'ayant remporté que deux matches sur leurs neuf dernières rencontres. De son côté, Le Mans doit gagner, sous peine de rentrer dans le rang.


Lyon champion à Paris ?
En course vers plusieurs records, l'Olympique Lyonnais n'a pas remporté samedi soir à Gerland celui de la précocité. L'acquisition d'un cinquième titre national consécutif attendra au moins huit jours et la montée à Paris puisque Bordeaux n'a pas perdu à domicile face à Saint-Etienne (0-0), la condition sine qua non pour graver dans le marbre le sacre des Gones, qui étaient également dans l'obligation de battre Nice. Gérard Houllier avait surtout la mission de remobiliser ses troupes quelques jours après la cruelle élimination à Milan en Ligue des champions. Avec un onze remanié - Diarra, Wiltord, Carew étaient au repos, Juninho pointait sur le banc - l'OL s'en est sorti dans la douleur (2-1). Le fait le plus marquant de la rencontre restera le premier but du match, inscrit par Fred. Critiqué, le Brésilien a retrouvé une efficacité perdue en cours de route cet hiver en signant son 9e but en L1 (21e). Loin de se démonter, Nice, qui n'a cependant plus gagné à Gerland depuis 33 ans, a offert quelques jolis moments de résistance grâce notamment à l'égalisation d'Ederson (38e) mais Malouda a mis tout le monde d'accord sitôt la reprise sifflée (51e). Dauphin de Lyon, Bordeaux ne se fait guère d'illusions pour le titre et s'accroche désormais à sa précieuse deuxième place, lorgnant tout naturellement dans le rétroviseur. Crispés et moins fringants depuis un mois, les hommes de Ricardo ont eu toutes les peines du monde à hausser le rythme contre une formation de Saint-Etienne bien organisée (0-0).

Pour espérer retrouver le parfum enivrant des joutes continentales de la prestigieuse Ligue des champions, Lens, qui ne l'a plus jouée depuis 2002-2003, ou le Paris-SG, qui rêve d'y retourner après son court séjour de la saison dernière, auraient dû gagner (1-1). Pendant presque 80 minutes, aucune des deux équipes n'a su se montrer à la hauteur. Mais, à moins d'un quart d'heure de la fin, Kalou est sorti de sa boîte, et, sur une passe du ressuscité Paulo César, l'Ivoirien a trompé Itandje (78e). Alors que le PSG filait vers une fin heureuse, le Racing est revenu dans la course sur un généreux penalty accordé par M. Layec. Dindane s'est écroulé sans que Yepes ne le touche, ce dernier se faisant même expulser pour son retour, et Jussié a transformé l'offrande. Ce bad trip, gobé sans broncher par l'extatique public de Bollaert, n'a donc pas fait avancer les affaires européennes des deux équipes, bien au contraire. Très méfiant, Lille a pris un petit point à Nancy (0-0). Ce résultat nul, son cinquième consécutif, n'assure rien aux Lillois, qui peuvent désormais craindre pour leur troisième place.


Troyes a enfoncé Metz
A Louis-II, Marseille a raté le coche face à une équipe de Monaco qui, à défaut de grimper vers les sommets, a retrouvé le véritable buteur recruté par Didier Deschamps en juillet 2004, Ernesto Chevanton. L'Uruguayen a inscrit son quatrième but en cinq journées, offrant du même coup la première victoire à l'ASM depuis un mois (1-0). De son côté, l'OM n'a pas capitalisé son succès à Nantes (3-1) et reste raisonnablement à distance du podium alors qu'il pouvait indéniablement s'en rapprocher. Pour le maintien, c'est quasiment cuit pour le FC Metz, sévèrement battu à Saint-Symphorien pour son 2000e match parmi l'élite par Troyes (4-2), dont l'avance sur les Lorrains est désormais de six points. La situation de Strasbourg ressemble fort à celle de Metz. Face à Nantes, les Alsaciens jouaient très probablement leur dernière carte pour leur survie. Séduisants au mois de mars, les joueurs de Duguépéroux n'ont pas su saisir l'occasion face à d'opportunistes Canaris (0-1). En Corse, Ajaccio a prouvé que son pouls battait toujours. En venant à bout de Toulouse (1-0), la plus mauvaise équipe sur les huit dernières journées, le club corse a laissé la place de lanterne rouge à Metz grâce à une réalisation de Kaba Diawara, buteur pour la deuxième fois de la saison.