OL-Ajaccio est truffé d'images. Le but de Fred est une très belle image dont on pourrait parler (30'), tout comme la claquette de Coupet devant Diawara (32'). Le penalty (35')? Judicieusement bien tiré par ce diable de Diawara. Coupet et son clin d'œil à Superman (54'), on pourrait en parler plus longuement… Bref, des images, il y en a à la pelle. Attardons nous un moment sur une seule d'entre elles, à la 50ème minute de jeu.
Ben Arfa est au sol, il vient de subir la loi de Rodrigo. L'arbitre sort son jaune pour sanctionner le Corse… le ballon est au sol, personne ne le prend, il est à Juninho. Les Ajacciens préparent le mûr à quelques pas du cuir. Mr Fautrel le fait reculer pendant que Juninho patiente, il connaît la chanson. Claudio Caçapa vient se placer près de son coéquipier ce qui laisse supposer que « Juni » pourrait jouer ce coup franc en deux temps.
Diawara, dans le mur, ne tient pas en place et grappille quelques centimètres.
Etant donné la qualité de frappe « Juninesque » que s'apprête à délivrer le numéro 8 Olympien du même nom, du moins de la même racine, le Guinéen cherche à déconcentrer, voire dévier et faire échouer les plans des 2 Brésiliens à 25 mètres du but de Porato. Juninho fait un signe à l'arbitre, histoire de lui faire comprendre que Diawara ne respectera pas la distance du mur lorsqu'il s'élancera…Mr Fautrel ne bouge pas le moindre doigt et siffle la reprise.
OK, Diawara est toujours aussi troublant;l va y avoir du grabuge si « Juni » s'élance. Cris arrive à sa rescousse. Le deuxième Caçapa, le blanc, sort de la surface de réparation adverse et vient se placer dans le mur… devant l'élément perturbateur. Juninho pousse alors son ballon, Caçapa le bloc et se pousse immédiatement pour laisser place à son camarade… l'artificier récupère, feinte la frappe pour éliminer le trublion Kaba Diawara qui avait contourné tant bien que mal le défenseur lyonnais Cris, pousse une énième fois avant d'armer sa frappe à l'entrée de la surface et d'envoyer le ballon dans le but de Porato.
On pourrait se passer le ralenti en boucle et noircir bien des pages sans jamais comprendre la gestuelle du magicien. Son coup de pied fluide et soudain nous rappelle ses coups franc directs, tellement nombreux… où cette frappe aussi surprenante que spectaculaire contre Rennes dernièrement.
Juninho a inscrit contre Ajaccio son second but en championnat cette saison, toujours hors surface. Il comptabilise 17 tirs depuis le début du championnat, 15 hors surface dont 7 coups francs. L'an passé, après 11 journées, il en était 3 buts… avec un tir de plus.
SR