O L DEVIEN TRES FORT

sport - footballPremière phase, 3e journéeLYON A DU MÉTIER
Mis en difficulté par une équipe de l'Olympiakos sans complexe, Lyon a fini par s'imposer à la 89e minute (2-1). Juninho a encore été décisif avec un but sur coup franc et une passe décisive. Avec 9 points, Lyon a vue plongeante sur les huitièmes, comme Chelsea, infernal devant le Betis (4-0). Cissé marque et Liverpool gagne à Anderlecht (1-0).



Le métier de Juninho et Caçapa. (L'Equipe)

A retenirLES AUTRES MATCHES
CHELSEA a encore sorti le grand jeu pour remporter sa deuxième victoire dans le groupe G contre le Betis Séville (4-0), de très loin sa plus belle prestation européenne de la saison. Drogba a ouvert la marque après une récupération d'Essien pour inscrire le centième but de Chelsea dans une coupe d'Europe, le premier de l'Ivoirien en Ligue des champions cette saison. L'ex-Havrais Lassina Diarra a profité de la domination londonienne pour disputer ses premières minutes de jeu sous le maillot de Chelsea, en rentrant à la place de Makelele (76e).

LIVERPOOL, seule équipe à avoir su neutraliser le onze de Mourinho (0-0, 2e journée), tient le rythme des "Blues" avec une victoire extraordinairement précieuse à ANDERLECHT (1-0). Djibril Cissé a inscrit, sur une reprise de volée à bout portant, l'unique but du match, exactement comme le week-end dernier devant Blackburn. Les deux premières places ne devraient pas échapper au champion d'Angleterre et au tenant de la Ligue des champions. Anderlect, avec trois défaites, se consolera au mieux avec la Coupe de l'UEFA. C'était la dixième défaite consécutive du club belge en Ligue des champions. Il n'a pas marqué un but cette saison.

La petite surprise est venue du groupe E, où le MILAN AC a concédé un résultat nul devant le PSV EINDHOVEN (0-0) dans le "remake" de la demi-finale de la saison dernière. Ce n'est pas faute d'avoir dominé, contre une équipe jugée trop fileuse par Ancelotti. Milan a frappé plus de vingt fois au but. Ce résultat n'a pas de conséquence dramatique puisque FENERBAHÇE et SCHALKE 04 ne se sont pas départagés non plus après un match un peu fou (3-3). Anelka était titulaire mais n'a pas marqué. Lincoln a inscrit un doublé pour Schalke, (dont un offert par le gardien Volkan). Le vice-champion d'Allemagne est toujours dernier avec 2 points, soit seulement trois de retard sur le finaliste de mai dernier.

Le groupe H a vu les valeurs se resserrer avec la victoire du dernier, PORTO, devant le leader, l'INTER MILAN (2-0). Surprise à Ibrox Park où les GLASGOW RANGERS ont été tenus en échec chez eux par le FC BRATISLAVA (0-0), qui les colle à la deuxième place.



LYON (FRA) - Olympiakos (GRE) : 2-1
Il serait exagéré de prétendre que Lyon connaît une semaine galère parce qu'il a battu Olympiakos à la 89e minute sans totalement maîtriser son sujet (2-1), quatre jours après un succès pas moins difficile contre Ajaccio (3-2). Ce n'est pas faux sur le strict plan de l'autorité technique, mais c'est une ineptie au vu de la situation actuelle du quadruple champion de France. Leader en L1 avec 7 points d'avance sur son premier poursuivant et seul en tête de son groupe de Ligue des champions avec 9 points pris sur 9, soit trois de plus que le Real Madrid, Lyon a tous ses compteurs au vert. Seuls Arsenal et le Bayern Munich ont réalisé un tel grand chelem sur la scène européenne. Les statistiques sont formelles : 100% des équipes qui ont remporté leurs trois premiers matches d'une phase de poule ont gagné leur billet pour la suite. Le présence de l'OL quelque part en Europe le 21 février prochain est une quasi certitude. Selon les calculs de Gérard Houllier, Lyon n'a plus besoin que d'un point. Ce sera l'objectif de son déplacement en Grèce dans deux semaines.

L'entraîneur lyonnais n'avait réservé que deux demi-surprises pour la constitution de son onze de départ dans un traditionnel 4-5-1, en titularisant Abidal à la place de Berthod quatre jours après son retour, et en alignant Fred à la pointe de l'attaque à la place de Carew, affaibli par un virus. C'est un autre Brésilien, le plus fameux de Gerland, qui a pourtant mis Lyon sur les bons rails. Dès la 4e minute, Juninho enroulait un ballon parfait sur coup franc pour le loger dans la lucarne gauche du champion d'Europe Nikopolidis. Différent dans la forme de celui qui avait doublé la mise contre le Real Madrid (3-0), mais pas moins précieux. C'est son vingt-et-unième coup franc gagnant, le quatième en Ligue des champions. Une très belle occasion de Malouda dans la foulée (7e) a pu faire croire que Lyon s'était engagé sur la voie d'une formalité. L'impression n'a pas duré. Grâce à un milieu très dense qui bouchait pas mal de perspectives, l'équipe grecque a empêché l'OL de maîtriser le tempo du match et fait planer une menace constante.

Rôdée aux subtilités des coupes européennes, Lyon a paru accepter cette physionomie de match. Ses quelques occasions sur ses ballons récupérés et le tableau d'affichage l'ont aidé à accepter la situation... jusqu'à l'égalisation de Kaves, déjà bureur à Madrid lors de la 2e journée. Un lob astucieux lui permettait d'inscrire le premier but encaissé par l'OL cette saison sur la scène européenne, mais aussi son troisième en deux matches, ce qui entraînera quelques méditations du côté de Tola-Vologe (84e, 1-1). Comme souvent, Lyon sut trouver le geste juste pour rafler la mise au tout dernier moment. Juninho livrait un superbe centre enroulé que Govou prolongeait dans le but, sa première réalisation cette saison (89e, 2-1). Dans l'autre match du groupe, le Real Madrid s'était mis à l'abri depuis longtemps déjà. Menés par Rosenborg à la mi-temps, les Madrilènes ont lancé la machine après le repos. Résultat final : 4-1. A voir : le deuxième but, signé Raul, après une roulette du gauche et un numéro épatant de Robinho. Zidane était titulaire mais encore à cours de rythme, ce qui l'a conduit à céder sa place à Gravesen après le 3-1. Woodgate a chassé ses démons en marquant.
La feuille de match

j'ai peur qu'ils deviennent tellement fort que la dégringolade soit plus dur encore! je ne le souhaite pas, je suis moi même lyonnaise!

12e journéeJUSTE UNE ILLUSION
Entreprenant pendant vingt minutes, le FC Metz a été hâché menu par le rouleau lyonnais (4-0). Celui qui délogera l'OL de la première place n'est peut-être pas encore en L1. Le PSG, Bordeaux et Auxerre joueront contre Nancy, à Toulouse et à Nice pour se rapprocher (20h00). Cinq matches auront lieu dimanche.



Leaders avec trente points. (Reuters)

A retenirLES EQUIPES PROBABLES
(20h00)
LILLE : Sylva - Chalmé, Tavlaridis, Rafael, Tafforeau (ou Vitakic) - Debuchy, Bodmer, Makoun, Gygax - Moussilou, Mirallas (ou Odemwingie)
NANTES : Landreau - Leray, Cetto, Pierre, Signorino - Faé, Toulalan, Dimitrijevic, M. Diallo (ou Da Rocha) - Bamogo, Glombard

NICE : Grégorini - Fanni, S. Traoré, Abardonado, Tchato - Balmont, Echouafni, Rool - Koné, Bagayoko, Vahirua (ou Roudet)
AUXERRE : Cool - Martin, Grichting, Mignot, Sagna - Lachuer, Berson, Be. Cheyrou, Kahlenberg - Luyindula, Benjani

PSG : Letizi - B. Mendy, Rozehnal, Yepes, Armand - Dhorasoo, Mbami, Cissé, Rothen - Kalou, Pauleta
NANCY : Bracigliano - Chrétien, Puygrenier, Diakhaté, Lécluse, Biancalani - Adailton, Bérenguer, Nguemo, Sarkisian - Curbelo

TOULOUSE : Revault - Ebondo, Arribagé, Aubey, Mathieu - Emana, Cardy, Battles - Moreira, Santos, Bergougnoux
BORDEAUX : Ramé - Jemmali, Planus, Afanou, Jurietti - Alonso (ou Faubert), Fernando, Mavuba, Denilson - Chamakh, Laslandes (ou Darcheville)

Dimanche (18h00)
LE MANS : Y. Pelé - O. Thomas, Basa, Poulard, Bonnart - Hautcoeur, F. Thomas - Fanchone, Chiumiento, Matsui - De Melo
STRASBOURG : Cassard - Deroff, Devaux, Kanté, Boka - Lacour, Hosni, Johansen, Le Pen - Pagis, Diané

SOCHAUX : Richert - Calvé, Miranda, Afolabi, Ndaw - Brunel (ou Meghni), Boudarène, Pitau, Isabey - Dagano (ou Kader), Ilan
MONACO : Warmuz - Maicon, Squillaci, Givet, Evra - Meriem, Gerard ou Modesto, Bernardi, Sorlin - Adebayor, Gigliotti

TROYES : Le Crom - Drouin, Boucansaud, Kouassi, I. Faye - Adam, Tourenne, Nivet, Boskovic - Ba, Jaziri
LENS : Itandje - Demont, Coulibaly, Hilton, Lachor - A. Diarra, Barul - Leroy, Jussiê - Cousin, Dindane

AJACCIO : Porato - Jabi, Danjou, Antonio Carlos, Robin - Rocchi, Rodrigo, Chafni, Robin (ou Edson) - Saïfi, K. Diawara
RENNES : Pouplin - Mbia, Adailton, Faty, Edman - Bourillon, E. Didot - Utaka, Y. Gourcuff, Monterrubio - Frei

(21h00)
SAINT-ETIENNE : Janot - F. Diawara, Z. Camara, Hognon, Ilunga - Sablé, Zokora, Hellebuyck - Feindouno, Mazure, Piquionne
MARSEILLE : Barthez - Ferreira, Cana, Andre Luis, Cesar, Taiwo - Beye, Lamouchi, Oruma, Ribéry - Niang



Carew montre la voie
Ce n'est pas le plus gros score de l'année (voir Lens - Auxerre, 7-0), mais il ne pourra pas y avoir de match plus déséquilibré cette saison. Quand une équipe limitée et en perte de confiance reçoit une machine rodée et sûre de sa force, il se passe ce qu'a subi le FC Metz en ouverture de la journée contre Lyon : une large défaite doublée du constat sobre qu'il n'y avait strictement rien à faire. L'OL a remporté à Saint-Symphorien sa victoire la plus large de la saison (4-0), la première à l'extérieur avec quatre buts inscrits depuis le 9 novembre 2003 à Marseille (4-1). Modèles de puissance et de précision technique, les buts ont été inscrits par Carew (23e, son premier depuis le 13 septembre), Juninho (36e), Wiltord (44e) et Malouda (51e, son premier de la saison). Metz avait eu le temps de se bercer d'illusion avant l'ouverture du score en conservant bien le ballon et en s'approchant plusieurs fois de Coupet. Mais l'OL a décidé du rythme du match. Il l'a haussé pendant une grosse demi-heure. Plus que suffisant.

Malgré une possession de ballon positive en première période (54%, 49% sur le match), malgré aussi dix tirs contre neuf, Metz, pour qui cette défaite s'ajoute au 3-0 reçu samedi à Monaco, ne peut que constater sa dernière place sans victoire, à 23 points de Lyon, lequel possède 10 points d'avance sur son premier poursuivant. Le dauphin, le Paris-SG ne pourra pas lorgner vers le sommet ce prochaines semaines. Il a suffisamment à faire ce week-end. Avec Nancy, le club de la capitale reçoit tout simplement la meilleure équipe des cinq dernières journées (13 points sur 15 possibles), 8e à trois points de l'Europe. Le retour de Pauleta aidera le PSG à rester le meilleur club à domicile. Bordeaux (3e) ne recevra pas de cadeau non plus à Toulouse. Les Girondins n'ont plus battu leur rival du grand Sud-Ouest depuis septembre 2000 (2-1). Batlles était dans l'autre camp. Les deux équipes ont quelque chose à rattraper après leur terne 11e journée (1-1 pour Bordeaux contre Sochaux, défaite 2-0 à Nancy pour le TFC). Auxerre (4e), bien placé malgré son inconstance, a un bon coup à jouer à Nice, peu à l'aise à domicile, encore plus, sans doute, dans un stade vide. Le match se déroulera à huis clos suite à la suspension due aux événements face à Sochaux et contre Saint-Etienne.

cool la rubrique, mais le standard tu n'en parles pas????