Perrin : « Un mariage de raison »

Perrin : « Un mariage de raison »
« Comment peut-on confier les clés de la Ferrari à quelqu'un qui a l'habitude de conduire une 2 CV ? » Cette phrase, signée Bernard Lacombe date de 2002, au moment où l'OL songeait à Alain Perrin pour succéder à Jacques Santini. Cinq ans plus tard, Perrin sera donc le pilote de la Formule 1. Il a signé un contrat de 2 ans (sans année optionnelle) après avoir fait un effort financier pour se libérer de sa dernière année à Sochaux (l'OL ayant payé de son côté 350 000 euros au club de Jean-Claude Plessis). Comme prévu, il arrive avec son adjoint Christophe Galtier.

Alain Perrin, quelles sont vos premières impressions en tant que nouvel entraîneur de l'OL ?
Je suis très heureux et très fier de rejoindre l'Olympique lyonnais et de travailler ici. Ce n'est pas pour moi un aboutissement et une finalité en soi. Mais j'arrive ici avec beaucoup d'ambitions, celles de faire gravir au club une nouvelle marche et lui faire continuer sa marche en avant. Je m'inscris totalement dans le projet du club avec Bernard Lacombe, Joël Bats (qui reste entraîneur des gardiens), Robert Duverne (préparateur physique) et Bruno Génésio (autre entraîneur adjoint). C'est donc un mariage de raison où les parties sont dans la même ligne directrice et avec pour objectif de faire gagner des titres au club.

Signer à Lyon, le meilleur club français, ça représente un risque ?
Le risque fait partie du métier. On ne fait pas ce métier si on ne veut pas prendre de risques. Alors là, le club est en haut de la pyramide, mais je n'ai aucune appréhension. Je connais mes compétences pour gérer un groupe. La pression, je sais la gérer également. J'ai une vingtaine de matches de Coupe d'Europe à mon actif. Avec un effectif et un staff de meilleure qualité, on peut défendre nos chances dans toutes les compétitions. La différence, ce sont les joueurs qui la feront. Quand on voit les noms des joueurs de l'OL, ils sont capables de la faire.

Mais Lyon, ce n'est pas Troyes, Marseille, Portsmouth ou encore Sochaux que vous avez dirigés ces dernières années..
Non, je suis conscient de ce que Lyon représente. Ce n'est pas seulement le meilleur club français, mais il fait aussi partie du top 10 européen. J'ai donc une responsabilité, un engagement et une obligation d'être à la hauteur. Mais pourquoi ce serait difficile ? Un vestiaire, c'est une relation entre un staff et des joueurs, que l'on doit mettre dans les meilleures conditions pour qu'ils obtiennent les meilleures résultats.

Désormais, votre première tâche est de recruter ?
J'ai proposé quelques noms, certains joueurs de l'équipe de France, qui sont actuellement blessés ou en instance de départ. Avec Bernard Lacombe, on va s'atteler à prendre des contacts.

La venue de Karim Ziani est-elle une priorité ?
J'ai beaucoup apprécié la saison que j'ai passée avec lui à Sochaux. Mais c'est un peu tôt pour s'avancer sur des noms précis. Je suis plus préoccupé par les joueurs partants. Ma première démarche sera d'appeler ceux-là, et évidemment parmi eux, Eric Abidal et Florent Malouda. Je veux connaître leur état d'esprit et leur degré d'envie de départ. En fonction de ça, il faudra compenser.

Recueilli à Lyon par Sylvain LARTAUD