rugby11e

sport - rugby11e journéePARIS A FAILLI SE VOIR TROP B.O.
Le Stade Français a remporté de justesse son duel face au champion de France Biarritz (22-16) dans un Stade de France une fois de plus comble et en fête. Clermont conforte sa place de dauphin de Paris en battant largement Brive (44-3). Toulouse s'impose à Bayonne (20-9) et Albi décroche son premier succès à l'extérieur, à Castres (19-16).



Le Stade de France en fête et en couleurs. (L'Eq.)

A retenirLE CLASSEMENT
1. Stade Français, 45 (148)
2. Clermont-Auvergne, 34 (153)
3. Toulouse, 33 (55)
4. Biarritz, 29 (63)
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5. Montauban, 29 (24)
6. Perpignan, 27 (24)
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7. Bourgoin-Jallieu, 26 (39)
8. Albi, 25 (-47)
9. Agen, 24 (-14)
10. Montpellier, 22 (-71)
11. Castres, 21 (-46)
12. Narbonne, 19 (-87)
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13. Brive, 15 (-106)
14. Bayonne, 12 (-135)




La fête pendant quarante minutes
La fête aurait pu tourner à l'aigre. "On se fait beau pour le BO", tel était le slogan imaginé par Max Guazzini pour annoncer la rencontre choc de cette 11e journée entre le Stade Français et Biarritz, les deux derniers champions de France. Et dans un Stade de France comble et festif, le match a enchanté les spectateurs durant la seule première période. Le Stade Français avait alors remarquablement mené son affaire.en étant largement en tête à la pause (22-6) avant de se reposer sur ses lauriers et de se faire remonter en seconde période et voir Biarritz échouer tout près d'une victoire inespérée.

Avec un David Skrela qui réalisait un sans faute dans les quarante premières minutes (six coups de pied réussis sur six : une transformation, trois pénalités, deux drops), Paris avait en effet mis à mal des Basques pourtant le plus souvent dans leur moitié de terrain, mais inefficaces. Biarritz profitait ensuite de la léthargie des hommes au maillot à la fleur de lys pour prendre quelques initiatives et même, par l'entremise de Yachvili, entré à la place de Dupuy, à se montrer parfois dangereux. Puis à cinq minutes de la fin, juste après le carton jaune infligé à Blin, le BO parvenait à franchir la ligne adverse par Noirot, aidé par tout son pack (16-22). C'était le point de bonus défensif pour les Biarrots. Et la victoire, la dixième pour le Stade Français, toujours leader très confortable. Puis le déploiement des drapeaux roses et le feu d'artifice final, le vrai, dans l'enceinte de Saint-Denis.

Clermont ne ralentit pas la cadence. Après avoir battu Toulouse puis Bourgoin à Geoffroy-Guichard, l'ASM n'a fait qu'une bouchée de Brive (44-3), de plus en plus mal en point. Avec cinq essais et le bonus offensif qui lui permet d'occuper désormais seul la deuxième place du classement. Un point devant Toulouse, qui a mis une bonne heure pour prendre la mesure de Bayonne (9-20), grâce à deux essais de Clerc et Garbajosa. Les Basques, malgré le retour de leur maître à jouer et buter, Richard Dourthe, ont dû céder pour la première fois à Jean-Dauger (leurs deux premiers matches, perdus, avaient été disputés à Aguiléra) et demeurent lanterne rouge. Narbonne a longtemps cru venir à bout de Bourgoin, mais après avoir mené 17-9 sur une fantastique pénalité de Cédric Rosalen de soixante mètres, le RCNM s'est fait rejoindre puis dépasser (20-23) par la botte de l'artificier d'en face, Benjamin Boyet. Le CSBJ signe sa première victoire en dehors de Pierre-Rajon. Montauban a également pensé tenir son troisième succès à l'extérieur, à Montpellier, avant qu'un drop de Lespinas ne vienne crucifier les Vert et Noir à deux minutes du terme. Albi, de manière inverse, est allé conquérir en toute fin de rencontre ses quatre premiers points de la saison hors de chez lui. La victoire a été acquise à la 79e minute par un essai de pénalité chez son voisin tarnais, Castres, battu (16-19) et en pleine tourmente (11e). Les Albigeois se rapprochent d'une place européenne.


L'USAP relève la tête
Spirale cassée. Après trois défaites consécutives, dont deux face aux promus, Perpignan a relevé la tête à Agen (6-13). Les Catalans qui flirtaient avec une crise interne depuis une semaine se sont peut-être offert un sursis et pourquoi pas un nouveau départ dans un Top 14 où ils ne gagnent pourtant pas de place au classement (6es) mais où ils se rapprochent du quinté de tête. C'est seulement la deuxième fois en quarante ans que Perpignan l'emporte à Armandie. Les Lot-et-Garonnais s'inclinent chez eux pour la première fois de la saison après cinq succès d'affilée.

Dans un match sans relief, Agen n'a jamais pu, sauf en toute fin de rencontre, menacer son adversaire. Après une première période dénuée d'occasions d'essai avec deux équipes qui se neutralisaient frileusement (3-3), une seule action dans ce match digne de ce nom, signée par les centres catalans (Hume et Marty), permettait à Snyman d'inscrire l'unique essai du match (47e). A l'image de son ouvreur Gelez, qui a manqué ses deux tentatives de but, le SUA ne parvenait pas à hausser le rythme et obtenait un point de bonus défensif à l'ultime seconde par Miquel (6-13). Le retour des Fidji de Caucaunibuca, arrivé samedi à l'aéroport de Roissy, ne sera certainement pas de trop pour remettre Agen, toujours 7e mais maintenant à distance du groupe de tête, sur les rails.