Au pays des nattes blondes... (la série de l'été 2007)

Les provocation « du danois » se faisant de plus en plus pressantes, et ne résistant pas au plaisir de lui clouer « le bec » (là, il y a jeu de mot, car dans le jargon pêcheur, "un bec" est un brochet...), c’est donc ce 8 juin que me voila parti pour le « Pays des nattes blondes ».
L’accueil des gens du nord (à en croire « Henrico ») mérite une analyse soignée ; mais pour ma part, c’est à peine arrivé que me voila en main, et que mes doutes à ce sujet s’estompent aussitôt !




A ce sujet d’ailleurs, je « con-fesse » (là aussi, je sais bien qu’il va en faire un plat le danois), avoir un peu bavé sur les aptitudes de certains à descendre les bibines !... Quoi qu’il en soit, il reste quelques jours à Thierry, pour trouver un livreur de bières en gros, avant la venue de... :chut: ; Cela dit, je n’ai pas vraiment menti, mais j’avoue que Thierry s’inquiète tout de même un peu…

Perso, j’ai trouvé l’accueil excellent ! Chauffeur, taxi et même binouz’ super fraîche à l’arrivé… J’irai même jusqu’à dire qu’il ne manquait rien : C’est tout juste, si je ne fus pas mal vu, lorsque je n’en ouvris pas une seconde, à peine fini la première.

Moralité1 : Le Danois est prévoyant !... il n’aime pas gaspiller ; donc si c’est acheté, c’est à boire !!! Cette doctrine qui pourrait en réjouir plus d’un, peut mener, on s’en doute bien, à des états plus que très zen …

La suite sera faite de visites à quelques échoppes sympathiques (magasins d’articles de pêche), quelques minutes de repos à la terrasse d’un snack (tenu pas des italiens, évidement !), et une foule de commentaires divers sur les us et coutumes en vigueur dans ce pays…
Chose importante là aussi : Il fait soleil, la température extérieure à l’ombre dépasse les 27 ou 28 degrés (et je vous dis pas au soleil…), et tous les danois, mais aussi toutes les danoises sont en petite tenue, sur la plage ou sur la moindre parcelle d’herbe libre. Les pelouses sont libres d’accès, et tous en profitent.
Autant vous dire tout de suite que les blousons d'hivers, les polaires et chaussettes chaudes que j'ai emporté, ne me seront d'aucune utilité! Par contre, si j'avais osé empoter un chort, là, c'aurait été une idée de génie.
Il semble, aux dires de Thierry, que les températures que nous avons eu, sont les plus hautes jamais enregistrées depuis plus de 80 ans (autrement dit, depuis que les températures sont enregistrées au Danemark!)



Deux remarques cependant :
a) Thierry connaît tout le monde !
B) S’il ne connaît pas, il fait comme si c’était le cas.

A bientot , pour votre prochain épisode...

Dernière minute: La production informe ses aimables lecteurs, que suite à un incident indépendant de sa volonté, l'épisode suivant est celui-ci !!! :MDR:



Bien !.... La visite du « bled » étant passée, les choses sérieuses pouvaient commencer.
Un passage rapide à la maison pour poser mes affaires, faire connaissance de la compagne de Thierry (charmante, je vous jure! L'est pas fou le danish ), prendre les cannes (dont celle qui m’était destinée) et divers accessoires nécessaires, nous partons vite pour un petit lac, ou Thierry entretient des liens étroits avec quelques becs, des amis… Car en fait, et vu les chaleurs qui régnaient depuis quelques jours, mon ôte pense qu’il serait préférable de se faire une petite pêche à la fraîche, avant de rentrer manger .



Visiblement, les lacs fréquentés par notre ami sont comme des coins secrets :camou: , ou le moindre roseau ne doit pas être cassé inutilement. Tout d’abord pour ne pas laisser de traces de son passage, mais aussi pour montrer aux propriétaires environnant, que celui qui est venu, respecte les lieux. D’entrée, Thierry suppose qu’il y a eu de la visite… Le passage au milieu des herbes lui semble trop marqué ! Sur ce coup là, il est pire qu'un sioux .

Nous entrons dans son domaine, et c’est le moment ou mon cœur bat… J’ai presque le sentiment d’avoir tiré le joker, chance ultime de visiter un lieu privilégié.
Nous avançons au milieu des roseaux, et nous enfonçons dans la vase qui lâche de grosses bulles de gaz et dégage des odeurs interdisant tout allumage de briquet . Lorsque nous passons la barrière des roseaux et que le lac s’offre enfin à nous, nous avons de l’eau jusqu’à la taille (parfois plus), et nous commençons à pêcher…



Thierry sait parfaitement ou lancer, et m’indique rapidement quelques endroits normalement « productifs ». Bizarrement, nous n’auront pratiquement pas de touches, et le seul petit poisson qui suivra, ne se fera même pas prendre. Juste quelques petites perches ; c’est tout ce qui sortira de l’eau, et cela ne satisfait pas du tout mon guide .
C’est la consternation totale pour Thierry, et les hypothèses vont bon train… Chaleur hors norme pour le pays en cette saison, pas un souffle de vent, mais aussi probablement de la visite avant nous.
Nous trouverons, lors de notre retour, un joli bec de 80 cm environ, mort et flottant dans les roseaux. Visiblement, il n’est pas mort d’aujourd’hui, et bien qu'il présente une belle balaffre due à un autre brochet, rien ne dit que cela soit la cause de son décé !
Il est 21H30, et nous décidons de rentrer. Sur notre chemin de retour, nous nous arrêtons pour une visite de courtoisie à la petite sirène de Copenhague .




Revenu à la maison et n’y tenant plus, il envoie un SMS à deux de ses connaissance à qui il a récemment fait découvrir ce lac… La réponse arrive très vite et est à peu près celle-ci : « Humm…hummm … Oui, on y est allé hier. On en a fait 5 » Fin du message.
Ce-ci explique peut-être cela ! Mais une chose est certaine, Thierry vient de se payer un capot, et avec ma pomme sur le dos, de surcroît. Ce n’est pas un bon début ; « Il a les boules », et ça se voit…
Mais demain sera un autre jour…

(Quel suspens.... )

Prochain épisode : La pêche au musée… (Ce coup-ci, c'est sur!!! )

Il avait du y penser toute la nuit, et je pense même qu’il à du en négliger madame … Que s’était-il passé ? Comment allait-il se sortir de ce mauvais pas ?
Certes, les conditions atmosphériques étaient loin d’être satisfaisantes, mais il lui fallait prendre du poisson, et plus exactement, m’en faire prendre !
Personnellement, comme j’avais passé une bonne journée, le m’étendis bien vite dans les bras de Morphée, qui m’entraîna dans la valse sans fin des déesses aux nattes blondes...



:bonj: Au petit matin de mon second jour sur place, et dès le petit déjeuné que nous prîmes ensembles, mon « petit » Thierry m’annonça le résultat de ses cogitations nocturnes.
:vieux: - "Nous n’allons pas aller bien loin ! Nous allons descendre un petit cours d’eau qui passe de lac en lac avant de se jeter dans la mer… Nous ferons plusieurs étapes en voiture, en nous arrêtant sur des lieux que je connaît particulièrement".

Sans compter qu’il m’annonce tel quel : « Nous allons aussi pêcher dans une maison !!! Tu verra...»

J’avoue que sur le coup, je me suis posé pas mal de questions … « Il a du mal dormir !.... Janet n’a pas voulu !... ??? »

Nous voila donc parti pour cette seconde journée de pêche. Le temps est toujours aussi beau, et les températures toujours aussi élevées.
Nous somme samedi, et pas mal de monde sillonne les canaux en canoë.
Thierry m’annonce qu'en effet, on devrait croiser pas mal de monde, car aujourd’hui, c’est « Le jour des canaux »…



Et effectivement, les canoés défilent sans arrêt, comme un sport national que cela doit être en réalité. Il règne une atmosphère de détente, et la seule chose qui dérange Thierry, c’est que c’est un jour ou les gens boivent pas mal. J’en aurai à plusieurs reprises la confirmation, lorsque certains canoës passeront, en transportant plus de canettes vides que d’occupants…

Quoi qu’il en soit, nous visitons différents lacs ou parties de cours d’eau, et lançons nos montages à l’occasion. (Je vous jure, que ça fait tout drôle, de pêcher en ville, ou presque !!! :vieux: )
Thierry cherche les sorties de courants ou de petites chutes d’eau qui jalonne le cours d’eau ; par ces chaleurs, les « becs » doivent s’y réfugier à la recherche de l’oxygène et de confort.



Le début de traque est sans résultat… Les seuls poissons que nous voyons, sont de centaines de brèmes stagnant dans les zones calmes, à 10 ou 20 cm sous la surface.

Après 3 ou 4 déplacements en voiture, nous arrivons près d’un grand portail que Thierry contourne doucement.
- « Nous allons passer par là » me dit-il, « et puis on va entrer discrètement… »
En réalité, le petit malin vient de pénétrer dans la cours d’un musée , par une entrée secondaire, que les gens pratiquant le canoë utilisent aujourd’hui. ! Du même coup, le gardien ne peut pas nous avoir vu.
- « Pourquoi ? y a un problème ? »
- « Non, c’est juste que je ne veux pas que tout le monde sache qu’on peut pêcher dedans !... »
Une fois la voiture parkée, nous récupérons notre matériel dans le coffre, et nous dirigeons vers l’entrée du musée, le plus discrètement possible.



A l’intérieur, nous ne trouvons personne ! L’entrée du musée est libre et gratuite. Cependant, une brève visite des lieux s’impose, même si nous ne ressemblons pas spécialement à des intellos !...



Mais ou allons-nous pêcher ? Il suffit de passer la porte d’en face et nous arrivons sur une passerelle surplombant le cours d’eau que nous suivons depuis le début de la matinée.

- « C’est ici », me dit Thierry tout content. « Il faut pêcher au pied de la petite chute d’eau, et aussi sous la tâche d’écume qui stagne à coté ! »

Et c’est parti ! Nous sommes au mois 3 mètres au dessus de l’eau .
Au bout d’un moment, la ligne de Thierry se bloque et refuse se décrocher ! Ce sera casse obligatoire.
- « Continue », me dit-il. « Logiquement, il doit y avoir 1 gros et 3 ou 4 moyens !» (Il parle des brochets, bien entendu) et puis il monte un petit « twist » pour taquiner les perches qui habitent généralement le long du mur...

Après 3 ou 4 lancers, je vois ma tresse passer au travers de la marre d’écume, et je m’imagine déjà en train de relancer, lorsqu’un choc bien connu déclanche en moi un ferrage instantané !
- « En voila un !!! »




Thierry saute sur le bord de berge et se pique fantastiquement sur les magnifiques orties qui bordent le cours.
- « Passe moi la canne !», me lance-t-il.







Photo puis remise à l’eau, et la pêche qui vient de changer de tournure, continue.







Et Thierry qui crie : « Photo, vite ….. Photo !!!!! J’ai pas remis d’avançon acier !!!»
Mais très vite, l’animal se décroche ! Raté !!!!

« Laissons lui 10mn de répits, on reviendra le tenter sous peu ! »

Moralité II : Le danois est tenace !

10 minutes plus tard, nous voila de retour…. Et ce coup-ci, l’avançon est bien là !
Thierry se relance sur le même spot le long du mur alors que je retente vers la chute d’eau.









Remise à l’eau et congratulation des 2 compères !

Moralité III : Laissez penser le danois !



Comme nous avons eu notre poisson, il est temps de nous retirer, et de vous donner rendez vous pour…
Un prochain épisode de la saga de l’été 2007 au « Pays des nattes blondes » dans ... : « Ma cabane au Danemark».

:bonj: Non, ce n'est pas là ma cabane au Danemark! Il s'agit d'un petit restaurant avec un très joli toit de chaume comme on en voit pas mal dans ce pays...

Mais pour en revenir à mon histoire , le programme établi par Thierry comportait "pêche" bien sur, mais aussi visite de ce genre de petit coin tranquille.
C'est donc au matin de ce troisième jour que nous partons vers le sud, et vers un petit lac privé, propriété d'un des ami de Thierry, et qui nous a gentiment donné l'autorisation d'aller y faire nager nos leurres...

Sur notre chemin, nous visiterons le parc d'un bien beau chateau, et cela, avant même l'ouverture des portes! Car là encore, Thierry m'y fera pénétrer par une entrée dérobée .
Et bien qu'un fois à l'intérieur, au moins une personne se soit aperçu de notre présence, elle ne nous chassera pas



Les jardins sont magnifiques, parfaitement entretenus, et on y rencontre plusieurs bassins ou vivent carpes et autres poissons d'eau douce, perches, brochets etc...



Dans les douves du chateau, nous remarquerons plusieurs carpes de belle taille, se promenant en surface. Certainement une quinzaine de kilos pour celles que nous avons tenté de photographier.



Puis nous continuons notre route...
Bientot, nous nous arrètons près d'un bois. "Le lac est derrière", me dit Thierry.
Nous déchargeons notre matériel, et nous arrivons au bord de l'eau.
Le calme est total ! Mis à part le champ des oiseaux, on n'entend rien d'autre. Voila enfin ma cabane...



Thierry se saisit de la clef (qui est toujours cachée à la même place ), et nous nous préparons pour notre journée...



Une dizaine de mètres sur la droite de la cabane, se trouve une petite barge de 3 mètres sur 5 environ... C'est la dessus que nous allons passer le plus clair de notre temps; nous y prendrons même notre repas de midi.

Bien que ce lac recelle un spécimen de plus de 12 kilos (déjà pris plusieurs fois par le propriétaire), nous n'arriverons pas à le faire bouger! Certainement est-il bien caché au frais, dans le fond du lac.
Nous arriverons seulement, à mettre au sec deux petits brochets et une bonne dizaine de perches. Mais ces poissons ont des couleurs fantastiques.







Quand à Thierry, il se fera une belle joie mais seulement pendant une ou 2 secondes, puis se battra comme un fou pour remontersa prise qui est certainement vieille de plus de 30 ans !....



Voila... Mon récit prend fin ici.

Je ne remercierai jamais assez Thierry et sa compagne de m'avoir reçu chez eux, et de m'avoir fait visiter cette belle région.
Ce fut un très beau voyage, avec des gens si sympatique.

PS : Si d'aventure vous passez par la-haut, dites bonjours de ma part à la petite sirène ...

Ah oui.... Qui m'avait demandé le danoises...? Elles sont là !!!



:bonj: :bonj: :bonj: :bonj: