PARIS ET LE BO, PLACES FORTES

PARIS ET LE BO, PLACES FORTES
A cinq journées de la fin, le Stade Français et Biarritz ont presque assuré leur place en demi-finale. Le BO n'a eu aucune pitié, au stade Maurice-Boyau à Dax, pour Toulouse (29-20) qui voulait pourtant se racheter de son élimination européenne, alors que le Stade Français avait pris vendredi le meilleur sur Clermont (28-15). L'USAP écrase Bayonne (54-13) et prend la 3e place à Toulouse.



Traille, le roc du BO. (L'Equipe)

A retenirLE CLASSEMENT
1. Biarritz, 74 (246)
2. Stade Français, 74 (167)
3. Perpignan, 68 (186)
4. Toulouse, 65 (201)
5. Bourgoin-Jallieu, 61 (125)
6. Castres, 53 (138)
7. Agen, 52 (60)
8. Clermont-Auvergne, 51 (19)
9. Brive, 42 (-96)
10. Narbonne, 39 (-184)
11. Bayonne, 36 (-108)
12. Montpellier, 35 (-84)
13. Pau, 30 (-294)
14. Toulon, 14 (-376)




SAMEDI
Biarritz, champion au sang froid
Le match des champions, de France et d'Europe, était très attendu et les promesses ont été tenues. Biarritz, qui recevait Toulouse à Dax, l'a emporté 29 à 20 à l'issue d'une rencontre animée que le BO a mieux maîtrisée. Toulouse devait se reprendre après sa désillusion européenne mais est reparti battu du stade Maurice-Boyau, sans aucun point de bonus. Et n'a réussi qu'à se rassurer partiellement en déployant son jeu habituel de mouvement, trop limité cependant pour mettre à mal un BO décidément indestructible cette saison malgré quelques petites défaites par-ci par là.

Par un temps printanier, les deux équipes avaient décidé d'entamer les hostilités par un jeu ouvert et spectaculaire mais il fallait attendre près d'une demi-heure, après quatre pénalités (trois contre une pour Biarritz), pour que le premier essai soit marqué par Heymans sur un exploit personnel de l'ailier toulousain, auteur d'une accélération meutrière dans son camp se concluant sous les poteaux soixante mètres plus loin. La réplique exacte de cette action était opérée par Bobo deux minutes plus tard pour Biarritz puis une quatrième pénalité de Yachvili donnait sur pénalité un avantage aux siens (36e, 19-10). Pour trois minutes seulement, puisque Poitrenaud permettait à Toulouse de revenir tout près (39e, 17-19). Un espoir vite évanoui après la reprise avec une nouvelle pénalité de Yachvili et un deuxième essai du tonitruant Bobo (48e, 29-17). Les Haut-Garonnais tentaient alors de repartir à l'assaut mais les Basques leur opposaient un volume défensif tel qu'ils ne parvenaient pratiquement jamais à les inquiéter. Au point qu'une pénalité était tentée, et réussie, par Heymans de cinquante mètres (58e, 20-29) uniquement dans le but côté Rouge et Noir de ramener un bonus défensif. Objectif qui n'était jamais atteint dans le dernier tiers du match malgré l'entrée en jeu de Michalak, qui n'avait pas été titularisé en raison d'adducteurs défaillants. Un revers qui fait perdre encore une place au Stade Toulousain, désormais maintenant le en position délicate au 4e rang, dernier qualificatif pour le dernier carré. Et qui sera privé pour au moins un match de son capitaine Fabien Pelous, touché au genou opéré l'an dernier. Une rencontre toujours pas de tout repos, contre le Stade Français.

L'USAP, qui avait aussi connu ses déboires continentaux le week-end passé en quittant l'épreuve en quarts de finale, n'a pas lui perdu l'occasion de rester dans le tempo hexagonal. En écrasant Bayonne (54-13) avec huit essais à la clé, l'USAP a repris la 3e place à Toulouse. Une opération d'autant plus intéressante que son poursuivant immédiat, Bourgoin, est allé s'incliner (20-34) à Agen dans un match serré. Seul le point de bonus défensif peut quelque peu adoucir les regrets des Berjalliens qui conservent quand même leur 5e place, à quatre points de Toulouse, alors que les Lot-et-Garonnais montent d'un cran (7e) et peuvent toujours espérer terminer dans les six premiers en prenant le dernier train pour l'Europe. Castres, malgré six pénalités du meilleur marqueur du Top 14, Romain teulet, a cédé à Brive (18-23), pourtant plus trop motivé par sa situation dans le ventre mou du classement et qui n'avait plus gagné depuis deux mois. Cette 6e et dernière place en H-Cup (sauf si Biarritz devient champion d'Europe, auquel cas un billet supplémentaire sera attribué aux Français) devrait se jouer à trois entre Castres, Agen et Clermont, défait à Paris.

Dans le bas du tableau, les quatre derniers s'affrontaient. Narbonne a fait la meilleure opération en passant du 11e au 10e rang après une victoire 19 à 15 sur Montpellier, toujours premier club non relégable. La victoire de Pau à Toulon (20-16) grâce à un essai de Beauxis en fin de match laisse à la Section une petite chance de maintien. Elle enterre définitivement les Varois.


VENDREDI
Le Stade Français se prive de bonus
Ils pensaient filer vers une victoire à quatre essais mais les Parisiens, n'ont pas pu ou pas su enfoncer le clou face à Clermont, battu 28 à 15. Le Stade Français marquait dès sa première incursion sérieuse grâce à un exploit personnel de Fillol (6e, 5-0). Puis accentuait logiquement l'écart sur deux pénalités de Skrela aux 15e et 26e minutes, la première concluant une action initiée par le décidément très inspiré Hernandez (11-0). Jones réduisait le score (34e, 3-11) avant que Blin soit le dernier porteur d'un groupé-pénétrant du Stade Français (34e, 18-3 à la pause).

Clermont, que l'on sentait appliqué après trois défaites d'affilée, n'arrivait pas à parfaire ses actions qui se terminaient invariablement par des erreurs. Un drop d'Hernandez (46e) semblait mettre les leaders sur le chemin d'un large succès mais les Jaunards se reprenaient et Vermeulen offrait par une belle échappée l'occasion à Garcia d'aller au-delà de la ligne (10-21). Mais Chanal était affligé d'un carton jaune et Paris en profitait pour reprendre le dessus après une différence faite par Skrela et une concrétisation de Parisse (58e, 28-10). A nouveau, tout Jean-Bouin pensait à un quatrième essai et au bonus d'autant que les Auvergnats jouaient à quatorze quelques minutes supplémentaires (carton pour Barrier, 62e). Paris accélérait et mettait enfin du mouvement tous azimuts avec, notamment, un Sarramea intenable. Mais c'était au contraire Clermont qui réagissait, en commettant cependant toujours autant de petites maladresses. Mais parvenait finalement, en supériorité numérique (carton jaune à Marconnet, 74e), à trouver la faille par Vermeulen sur un groupé-pénétrant (77e, 15-28). Paris l'emportait - pour sa sixième victoire d'affilée en Championnat cette saison - mais sans le point de bonus offensif, peut-être cher en fin de saison, et sans mettre trop de pression sur Biarritz. Clermont encaissait certes une quatrième défaite de rang mais sans être humilié comme il l'avait été à Montpellier la semaine dernière (13-42).